Le matin de Pâques, quand mes p’tits pieds gênés pointaient hors de la tanière creusée par mon grand-père, c’était inévitable : mon sourire allait se faire spotter trois-quatre maisons plus loin, sur la fameuse rue de Gatineau.
Moi, de nature tranquille, j’étais pas du genre à partir à courir comme un perdu.
Je suivais les miettes de laitue.
Un chemin vert, qui partait du frigo grand ouvert… jusqu’à la porte-patio.
Évidemment que Jano Lapin était passé.
Évidemment qu’il est allé fouiller dans le frigo.
Évidemment qu’il n’a pas trouvé de carottes.
Évidemment qu’il s’est garroché dans la Iceberg à la place.
Évidemment qu’il a oublié de refermer la porte en partant.
Pis non : ma grand-mère a pas chialé.
Elle, le frigo ouvert, elle s’en sacre ben raide : sa bière, elle la boit tablette.
La voilà ta carotte, Jano. 😉
Share this post